Aujourd’hui, 2/3 des universitaires en Algérie sont des femmes et pourtant, leur taux d’emploi est de 13,9 %, loin derrière les pays voisins. Il y a seulement environ 9% de femmes cadres en Algérie.

Toutes les lois sont là mais pourtant la situation a faiblement progressé depuis 30 ans (+ 5 pts de participation dans la vie active r pour culminer à 15%) et les inégalités homme-femme se sont aggravées sous l’effet de la pandémie.

Il y a des freins avant de rentrer sur le marché de l’emploi et même une fois salariées, un mariage ou la survenance d’un enfant peuvent amener les femmes à arrêter de travailler, sous la pression de la société, de leur famille ou parfois même à leur propre initiative, persuadées qu’elles sont de devoir sacrifier quelque chose.

Au sein même des entreprises, l’accès aux promotions, l’égalité des salaires sont évidemment un sujet, comme d’ailleurs, partout dans le monde. Au-delà de cette réalité dans le monde du travail dans les grandes villes que nous connaissons, il y a aussi la femme rurale. La projection que nous vous invitons à voir parle d’une femme veuve, d’une mère qui pourrait être votre mère.

Je remercie la société de production et le réalisateur qui nous ont permis de projeter ce très beau film qui montre à la fois la vivacité du cinéma algérien et aussi des problèmes des société que nous devons regarder en face. Si nous avons voulu adresser le message cette année, non pas seulement aux femmes mais bien aux femmes et aux hommes de notre entreprise, c’est que le changement passe par nous tous, au travail et en dehors du travail. Je vous demande de regarder ce film, de prendre un peu de recul et de vous interroger sur quelles actions nous pourrions mettre en place au niveau de l’entreprise et quels comportements vous pourriez également, à titre personnel, travailler. » Julie Bouchard